Recrutement d’un consultant-te pour l’orientation des membres de la FENAFER et des ASPROFER partenaires du projet Dou Touloma en technique de plaidoyer et l’élaboration de stratégie de plaidoyer

Recrutement d’un consultant-te pour l’orientation des membres de la FENAFER et des ASPROFER partenaires du projet Dou Touloma en technique de plaidoyer et l’élaboration de stratégie de plaidoyer

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                                                                    TERMES DE REFERENCE  

I. Contexte et justification :

Le projet Dou Touloma fait suite au projet Feere Diyara, mis en œuvre par l’AAI, consortium formé par le CECI, la SOCODEVI et l’UPA Développement International. Ce projet a débuté dans un contexte assez difficile marqué par la pandémie de la Covid 19 et une crise socio- politique au Mali. Au vu des nombreux problèmes épineux que traverse le pays, le Mali se retrouve avec, comme défi, de gérer simultanément trois crises : sécuritaire, identitaire et humanitaire. Ces crises à multiples dimensions s’imbriquent et s’entretiennent mutuellement augmentant les facteurs de risque sur la population qui fait déjà face souvent à l’insécurité alimentaire. Il a été démontré par de multiples recherches que ces crises impactent de manière encore plus sévère les femmes et les jeunes en raison de leur niveau de vulnérabilité et de leurs rôles dans la construction et le maintien de la vie dans les communautés.

Le projet Dou Touloma vise comme résultat ultime le renforcement de l’autonomisation socioéconomique et du bien-être des agricultrices des régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou au Mali. Le bien être des agricultrices, dans les régions sus mentionnées, signifie :

• L’accès et le contrôle des ressources et opportunités disponibles et générées par l’exploitation des filières porteuses,
• La détention d’un maximum de savoir et de savoir-faire qui leur garanti le pouvoir et la capacité de prendre de bonnes décisions,
• L’amélioration des revenus générés par leurs diverses activités,
• Le pouvoir de disposer et d’utiliser leurs revenus et autres ressources productives à leur guise sans aucune forme de contrainte ni aucune forme de violence,
• L’allègement de la pénibilité de leur travail et la disposition de temps afin de pouvoir s’occuper d’elles-mêmes,
• Leur place dans les espaces de prise de décisions en rapport à leurs activités, leur vie et celles de leurs enfants.

D’ici la fin du projet, Dou Touloma veut se donner les moyens afin d’accompagner les femmes et les jeunes femmes à être autonomes c’est-à-dire : libres de toutes formes de violences (physiques, psychologiques, sociales, économiques et culturelles), détenant le savoir et le savoir-faire, disposant de ressources productives suffisantes pour mener à bien leurs entreprises et pouvoir se positionner dignement comme des actrices clés et des agentes de changement œuvrant à leur propre développement.

Le Projet va toucher directement 10 000 agricultrices et agriculteurs membres de 80 coopératives à prédominance féminine (81% de femmes) appartenant à des unions des régions cibles. Aussi les bénéficiaires indirects au nombre 34 000 personnes, soit les membres des ménages des agricultrices et agriculteurs seront également visés.

Le Projet a ciblé les filières sur lesquelles les femmes sont fortement impliquées à savoir le niébé, le sésame, l’échalote/oignon, le riz étuvé avec la dimension production – transformation – commercialisation.

Toutes autres activités économiques menées par les Femmes dans le domaine agricole notamment les produits maraîchers. Le Projet travaille sur la base des principes forts qui sont :

• Un projet résolument féministe (nouvelle politique d’aide internationale du Canada)
• Autonomisation économique et bien être des femmes productrices
• Résilience et adaptation face aux changements climatiques
• Renforcement des OPA pour une gouvernance inclusive et bénéficiant aux femmes

A cet effet, le projet Dou Touloma, conformément à l’extrants 1113 (Appui fourni aux ASPROFER à la livraison du programme de plaidoyer en impliquant les femmes émergentes des CFBU), recrute un consultant/consultante ou un groupe de consultants pour aiguiller les dirigeantes de la FENAFER et des ASPROFER des régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou sur les techniques de plaidoyer et élaborer une stratégie de plaidoyer en partant des expériences de ces femmes.

Le / la consultante formera ces dirigeantes sur l’harmonisation de la technique de plaidoyer pour servir d’outil stratégique leur permettant de mieux conduire les actions de plaidoyer en faveur des ressources productives et économiques pour les femmes rurales.

Afin de faciliter l’ancrage du concept du plaidoyer dans l’intervention du projet, le consultant élaborera la stratégie globale du plaidoyer lors de cette activité avec du contenu construit avec l’ensemble des participantes pour une compréhension commune et adaptée.

Les présents termes de référence sont élaborés pour compléter le processus d’accompagnement de la FENAFER et des ASPROFER partenaires du projet.

II. Objectif de la consultation

Les objectifs visés par la consultation sont :

Améliorer les connaissances des femmes membres de la FENAFER et des ASPROFER en stratégie de plaidoyer à travers une meilleure organisation du dispositif technique. De façon spécifique il s’agira de :

• Aiguiller les femmes membres de la FENAFER et les ASPROFER partenaires du projet sur les techniques de plaidoyer,
• Elaborer la stratégie globale du plaidoyer des ASPROFER,
• Elaborer le plan opérationnel des activités de plaidoyer pour la FENAFER et les ASPROFER.

III. RESULTATS ATTENDUS

Les résultats attendus découlent des objectifs assignés à la réalisation du manuel de formation ainsi que le bon déroulement de l’atelier d’orientation qui sera organisé et animé par le consultant ou la consultante. De façon concrète, les résultats ci-après devraient être disponibles :

• Les capacités des dirigeantes de la FENAFER et des ASPROFER sont aiguillées sur le panorama du plaidoyer,
• La stratégie globale de plaidoyer des ASPROER est élaborée,
• La FENAFER et Les ASPROFER partenaires du projet ont un plan opérationnel pour les activités de plaidoyer.

IV. ACTIVITES A REALISER PAR LE CONSULTANT

Sous l’autorité du Directeur Pays du projet Dou Touloma et en collaboration avec l’équipe EFH du projet, le consultant ou la consultante a pour tâche de :

• Soumettre une proposition technique et financière dans les 10 jours qui suivent la réception de l’offre,
• Participer à une rencontre de cadrage du mandat. Cette rencontre sera l’opportunité de briefer le consultant ou la consultante sur les procédures et le code de conduite du projet,
• Proposer un module d’orientation détaillant la démarche, les outils, supports pédagogiques, méthodes, etc.
• Présenter le rapport de consultation / orientation une semaine après la fin de la consultation.

Une deuxième rencontre sera nécessaire après l’atelier de formation en présence de représente de la FENAFER et des ASPROFER et soumettre pour validation la stratégie globale de plaidoyer des ASPROFER et le plan Opérationnel des activités de plaidoyer.

V. FORMAT DES RAPPORTS

Les supports ou outils et rapports élaborés par le consultant seront rédigés en langue française, Les documents à déposer seront en formats papier pour les participantes et en formats électroniques pour le projet.

VI. PROFIL DU / DE LA CONSULTANTE -E

Le consultant ou la consultante doit :

• Avoir une très bonne connaissance des lois et textes relatifs aux droits socio-économiques des femmes,
• Être titulaire d’un diplôme supérieur d’au moins BAC + 4 ou avoir au minimum 5 années d’expérience professionnelle dans les ONG ayant une expertise confirmée dans les domaines liés aux notions du plaidoyer,
• Détenir une expérience en animation de groupe et de formation d’adultes,
• Avoir une grande capacité en conception et d’élaboration de la stratégie de plaidoyer,
• Une expertise avérée dans le domaine du plaidoyer et de l’accompagnement des femmes rurales,
• Avoir des aptitudes à communiquer, à conduire des réunions et à animer des ateliers et séminaires de formation,
• Avoir une connaissance parfaite de la langue française et la langue local bambara (oral et écrit).

VII. COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

• Une lettre de motivation adressée au Directeur du Projet Dou Touloma,
• Une offre technique présentant une note de compréhension des présents termes de référence et le travail demandé,
• Une offre financière,
• Un curriculum vitae faisant ressortir la qualification et l’expérience professionnelle de la consultante ou du consultant et /ou des membres de son équipe,
• Trois lettres de référence d’autres partenaires ou collaborateurs pouvant attester de la compétence du consultant ou de la consultante dans le domaine.

Dépôt et date limite de réception des dossiers :

Le dossier de candidature doit parvenir au plus tard 14 octobre 2024 à 17H00 heures à l’adresse suivante : Adresse électronique : doutouloma@socodevi.org. Les transmissions des dossiers se font par voie électronique uniquement